Maxence Knepper, étudiant et journaliste à Métro Montréal

Maxence Knepper, étudiant et journaliste à Métro Montréal

« Il n'y a rien de plus gratifiant que d'observer des gens lire ses articles le matin dans le métro ou au café. »

À vrai dire, Lyon est à la fois un choix et un non-choix. Je m'explique. J'ai fais tout mon cursus précèdent (un master en Histoire urbaine) à Lyon 2. Rester sur les bancs de cette université semblait impossible au vue de l'absence de formation journalistique. Quand j'ai su, au printemps, que le master « nouvelles pratiques journalistiques » allait être créé, j'ai sauté sur l'occasion. C'était inespéré. Avec la masse de travail que j'avais en Histoire et le temps passé aux archives, je ne pouvais pas sillonner la France pour passer les épreuves des autres écoles. C'était comme un énorme signe du destin.


  • Dans le cadre de votre master, il vous a été demandé de réaliser un stage journalistique de quatre mois à l'étranger. Vous en avez profité pour intégrer la rédaction du célèbre quotidien gratuit « Métro » de Montréal. Pouvez-vous nous parler de cette expérience ?
Et quelle expérience ! En 2 semaines, j'ai déjà eu l'immense privilège d'avoir eu plusieurs fois la une du journal francophone le plus lu d'Amérique du Nord. En moins de 10 jours j'ai rencontré des artistes internationaux, des hommes politiques très connus, mais aussi des activistes, des portes parole d'associations, et même le Premier ministre. On peut dire que je démarre mon stage sur les chapeaux de roues ! Ce qui est vraiment inouï, c'est l'accueil que la rédaction m'a fait. Au bout de 10 min, j'étais déjà envoyé seul, en reportage à l'autre bout de Montréal. L'ambiance est jeune et décontracté. Rien à voir avec le cliché de l'open space dirigé par un Editor tyrannique. Et la formule marche plutôt très bien. À raison d'une conférence ou d'un point presse, d'une entrevue téléphonique, de beaucoup de café insipide et de 1 ou 2 articles chaque jour, je remplis bien mes journées.


  • Depuis janvier, vos camarades de promotion et vous-même animez un blog sur les bouleversements de l'univers journalistique à l'échelle mondiale. De quoi s'agit-il ?
C'est une idée assez originale. Chacun d'entre nous édite un blog journalistique. Bien que pouvant vivre seul, chacun est une pierre d'un édifice collectif : celui d'Horizons médiatiques. Le but de ce projet universitaire est de faire la lumière sur les nouvelles pratiques médiatiques du journalisme mondial. En gros, comme les 23 étudiants de la promotion sont disséminés, ce semestre, aux quatre coins du globe, on profite de cette belle diaspora pour apporter ensemble et chaque semaine, des éléments d'analyse sur les mutations et les innovations journalistiques.
Concrètement, nous avons créé 5 bureaux (Europe, Amérique du Nord, Monde Arabe, Afrique et Océan Indien) et nous travaillons tour à tour seul ou en groupe. Ça donne un patchwork assez stimulant. On traite bien sur du poids de l'internet, mais aussi de la renaissance d'une forme de télévision nouvelle, de l'incursion du journalisme dans la bd, ou encore des possibilités futures d'allier paysage médiatique et téléphonie mobile. Ce sont des exemples parmi beaucoup d'autres. On est nous même surpris par ce que nos camarades découvrent.


  • Quels sont vos projets pour l'année prochaine ?
Mes projets pour l'an prochain découlent de la réussite de ma mission canadienne et de mon passage ou non en M2. Si tout se passe comme je le souhaite, j'intègrerai la seconde année de master lyonnais de journalisme. J'aimerai vraiment me spécialiser en presse écrite. Il n'y a rien de plus gratifiant que d'observer des gens lire ses articles le matin dans le métro ou au café.
La formation d'abord, et mon stage ensuite m'ont vraiment fait prendre conscience que je ne m'étais pas trompé de voie. Bref, continuer et persévérer, ça me semble de bons projets pour l'année à venir.

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